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Compléter l’histoire du château de Goudourville grâce à la dendrochronologie

Dernière mise à jour : 1 déc. 2022

LA DEPECHE DU MIDI - 28 Décembre 2021

Château de Goudouville - datation des charpentes
L'expert Corentin Olivier avec Geneviève Mifsud sous la charpente du château. Photo DDM, Didier Gaubert

Dendrochronologie : derrière ce terme d’apparence barbare se cache une technique particulièrement précieuse pour les archéologues, la datation du bois. C’est à cette discipline que Geneviève Mifsud, propriétaire du château de Goudourville, est en train de faire appel pour compléter les connaissances toujours lacunaires sur le bâtiment et son histoire.


Geneviève Mifsud a déjà une connaissance certaine de l’histoire du château de Goudourville. Il est inscrit dans la liste des Monuments historiques recueillant des dons participatifs sur le site Fous de patrimoine de la fondation Vieilles Maisons Françaises. Cependant, pour cette passionnée à l’envie viscérale de faire vivre son édifice, des mystères persistent.


Que savez-vous du château à ce jour ?


L’église de Goudourville et les premiers propriétaires du château sont mentionnés dès le XIe siècle. Le "castel de Godorvilla" est cité en 1278 dans les coutumes accordées par son seigneur Ségui de Gasques. Il s’agissait d’un castrum, un domaine fortifié avec des terres, détenu par un chevalier doté de pouvoirs judiciaires, fiscaux et militaires.


Cependant, nous ne disposons d’aucun document explicite sur le lieu. Beaucoup de questions restent ouvertes sur certaines familles qui l’ont possédé et sur les modifications apportées par chacune d’elles. D’où l’idée de faire appel à la dendrochronologie qui permet une datation du bois.


Qu’attendez-vous de cette étude scientifique ?


Le château a été fortement remanié au cours de son histoire, et même récemment. Sur le cadastre napoléonien établi entre 1808 et 1839 en Tarn-et-Garonne, la bâtisse était deux fois plus importante. Aujourd’hui, il n’en subsiste que deux volumineux corps de logis.


Selon Gilles Séraphin, archéologue du bâti, "cette étude de la charpente permettrait de dater les travaux, leur nature ; de connaître les évolutions techniques de construction des toitures dans le Sud-Ouest, notamment vers les XVe et XVIe siècles, et de combler la difficulté d’accéder à des écrits ou archives dans ce domaine".


Cette opération bénéficie d’une aide financière de la Direction des Affaires Culturelles (DRAC) Occitanie pour enrichir les connaissances des monuments du Sud-Ouest, de la région Occitanie dans le cadre du plan Relance tourisme et de l’UE, via le programme Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) contribuant à la valorisation du tourisme et du développement local du patrimoine rural.

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