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La Nuit des Châteaux 2023 : Frissons au château de Goudourville

A l'occasion de la 5ème édition de la Nuit des Châteaux, le château de Goudourville a ouvert au public tout le week-end des 27, 28 et 29 octobre 2023. en soirée et en journée. Au programme ? Des visites théâtralisées à la découverte des élixirs et poisons de la Renaissance, une apothicairerie, un atelier sur l'héraldisme, des jeux anciens et une taverne aux recettes bizarres.



Acte 1 - Plongée dans la Renaissance


Marguerite de Lustrac nous accueille. Cette femme belle et riche née en 1527 n’était pas revenue dans sa chastellenie de Goudourville depuis plus de 500 ans ! En habit d’époque, elle fait le « tour du propriétaire » avec gardes, intendants, seigneurs et gentes dames. Elle ne reconnait plus son château profondément transformé ! Certaines parties sont même totalement envahies de toiles d’araignées, un cimetière est installé dans la Cour d’honneur, des squelettes gisent à différents endroits. Drôle d’ambiance…


A 17 ans, Marguerite de Lustrac est mariée au futur Maréchal de France et devient rapidement dame d’honneur de la Reine Catherine de Médicis. Durant 13 années, elle la suivra et évoluera dans les plus hautes sphères de la cour. Mais il reste encore bien des mystères sur sa vie : a-t-elle fait partie de l’« escadron volant», ces belles jeunes femmes avec des missions de diplomatie ? A-t-elle réellement empoisonné sa fille pour récupérer l’héritage de son premier mari ? Pourquoi est-elle devenue protestante ?...


Acte 2 - Une invitée de haut rang, la Reine Catherine de Médicis


Catherine de Médicis, toute de noir vêtue, nous attend dans le Salon d’honneur du château. Elle impressionne. Cette reine, tant décriée et incriminée de nombreux empoisonnements, s’explique.

Dès que les personnes mourraient de maladies (inconnues à l'époque), les accusations de poisons bruissaient de toutes parts… A la Renaissance, les poisons étaient une vraie hantise !


Et Catherine de Médicis de continuer : « Je suis aussi attaquée pour le massacre de la Saint Barthélémy des protestants par les catholiques. Pourtant j’ai essayé de les réconcilier avec l’édit de Janvier mais la période était épouvantable. »

« J’aimais aussi la musique, le dessin, la peinture et j’ai repris la relève de François 1er, roi de France et mon beau-père : j’ai été aussi une grande mécène pour les artistes. Qui s’en souvient aujourd’hui ? »


Les visiteurs, les grands comme les petits, boivent ses paroles. Et là coup de tonnerre ! Un des nobles attablés dans le Salon d’honneur s’écroule subitement pris d’une crise de tremblements. A-t-il été empoisonné ? Tout le monde dévale l’escalier vers l’apothicairerie où se trouve le fidèle et étrange compagnon de Catherine de Médicis, René le parfumeur…


Acte 3 - René, apothicaire ou empoisonneur ?


L’ apothicairerie, remplie de pots anciens, ingrédients, bouteilles, est installée dans la vaste salle du rez-de-chaussée au plafond de briques… Immédiatement, René ausculte, masse, secoue cette victime inattendue ; il lui fait boire une potion mystérieuse.

Va-t-il le sauver ou l’achever ? Méfiance car il porte une bague à poison et lui aussi, a été accusé d’intoxications mortelles !


René nous dévoile quelques potions et nous propose de reconnaitre des odeurs de plantes et autres ingrédients mystérieux. Car il faut bien le dire, sous son jeu d’acteur exceptionnel, René a été initié par un véritable pharmacien féru d’histoire et connaisseur de recettes avec des composants pour le moins rocambolesques : hérisson, poudre de hannetons, grenouille aquatique trempée dans du vin…


Les visiteurs les plus aventuriers ont gouté à la taverne des breuvages aux noms insolites et grignoté des gâteaux faits maison. D’autres se sont régalés à jouer à des jeux de plateaux anciens dans la charpente Renaissance.


Toutes les visites Samedi et Dimanche ont toutes affiché complet. Un belle rencontre avec le public !


Avec tous nos remerciements à :

  • Michel Enjalbert, pharmacien, pour le prêt de matériel d’apothicaire et les recettes de potions insolites qui nous ont tant fait rire,

  • Valérie Hofman de l’atelier Dame Valérianne, costumière et décoratrice ainsi que sa famille et amis,

  • la troupe de théâtre « Cité en Scènes » d’Auvillar pour le prêt de leurs costumes Renaissance,

  • nos photographes, Lula Derrien, Melissa Pietrogiovanna et Maxime Tolsa,

  • l’association Historia Tempori qui nous a rendu visite avec des costumes royaux,

  • nos familles et amis,

  • sans oublier Laura Giami dont la thèse de fin d'étude en pharmacie "Poison et Politique en Italie et en France de 1450 à 1600" a largement inspiré ce week-end inédit et joyeux.

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